Se retrouver avec soi
La période des vacances est propice pour se ressourcer et ne rien faire. C’est un espace-temps nécessaire pour se retrouver avec soi en toute tranquillité, se renouveler et se connecter à sa source créatrice.
Ce retrait est plus compliqué à mettre en place le reste de l’année. La famille, les amis, ne comprennent pas toujours ce besoin et peuvent vivre cela comme un éloignement, une mise à distance qui n’est pas forcément bien accueillie et peut entraîner des tensions. Pourtant pour créer la solitude est la meilleure compagne. En étant sans cesse sollicité par untel ou untel, nous nous oublions et l’humeur devient maussade, triste, voire hostile. En définitif, ce sont les émotions négatives qui s’expriment à l’encontre de notre entourage et à force nous nous épuisons.
Ce droit à la solitude est très important car il donne accès aux portes de l’univers et de la spiritualité. Cet espace-temps est en fin de compte celui qui prend soin de notre enfant créateur et c’est avec lui que l’oeuvre peut se réaliser. Alors oui , Il est plus facile de se dire que tout cela est inutile, n’apporte rien, qu’il est possible de garder la même vie en restant agréable avec tout le monde et s’occuper du bien être des proches en pensant que se réserver du temps de solitude créatrice rien que pour soi est une attitude très égoïste.
S’accorder un espace-temps
En réalité ce qui se passe lorsque nous voulons être généreux , parfaits, aimables et rendre service au monde entier , nous nous abandonnons. Nous sommes là, mais ce n’est pas notre vrai «moi». Nous jouons un rôle, notre corps agit par routine et il obtient même des félicitations, des récompenses matérielles. Pourtant celles-ci restent sourde, elles ne résonnent pas véritablement à l’intérieur. Notre « moi »ne vibre plus, il a quitté la scène…
Depuis notre tendre enfance on nous dit de ne pas être égoïste de penser aux autres, c’est sans doute cela que nous avons intégré. Certes la vie collective nécessite certaines règles de bonne conduite, mais il ne faut pas non plus tomber dans le piège et y rester sous prétexte d’être aimable et vertueux. S’accorder cet espace-temps de solitude est plus qu’une simple affirmation de soi c’est une reconnaissance de ses propres besoins. Reconnaître ses propres besoins est une attitude de respect en vers soi qui augmente l’estime de soi. Bien sûr le risque de se heurter à la désapprobation des autres existe réellement. Notre vrai moi n’est pas censuré, il est sain mais aussi il peut se montrer perturbateur, il aime jouer , il est curieux et part un peu dans tous les sens. Il sait comment s’opposer aux autres et cherche à se faire plaisir. Cependant à force de le museler celui-ci finit par mourir.
Chercher sa place.
La difficulté qui se pose alors, c’est de repartir à la découverte de ce moi créateur lorsqu’il a été délaissé ou détruit. C’est difficile d’aller bien durablement quand il n’existe pas une bonne estime de soi. On ne peut pas vivre toute une vie complètement seul ou en conflit avec le monde entier. L’estime de soi n’existe pas sans les autres et pas non plus contre les autres. La recherche d’harmonie est sans doute la meilleure attitude. Dans les relations humaines lorsque l’estime de soi et étendue aux autres, les relations s’enrichissent et se renforcent davantage.
En cherchant le créateur qui est en nous , ce n’est pas uniquement se chercher soi, mais plus simplement chercher sa place. Ce qui revient à dire que chercher sa place, c’est trouver le lieu, l’activité, les liens qui donnent le sentiment d’exister. Ce n’est pas simplement une question d’identité, mais toutes les interactions avec l’environnement que ce soit matériel ou humain.
Dans cette vidéo, je vous propose quelques petits exercices pour vous situer et réfléchir par rapport à votre enfant créateur.
En restant focalisé sur soi et en tentant de garder le contrôle sur l’environnement, c’est adopter une attitude de restriction. A l’inverse se focaliser sur les interactions entre soi et l’environnement c’est une formidable une ouverture. La place, c’est l’espace-temps où l’on se ressource. Il peut s’agir d’un lieu que l’on apprécie par sa beauté ou sa symbolique. Ce sont aussi, des actes en adéquation avec nos valeurs comme construire, aider ou soigner. Ou encore des liens qui nous apportent de l’épanouissement tels que l’amour, l’amitié ou l’humanité. Lorsqu’on se sent à sa place, on accède plus facilement à un sentiment de sérénité intérieure et d’harmonie avec ce qui nous entoure. En cherchant le créateur qui est en nous et en exprimant notre créativité sous diverses formes, nous devenons quelque part des êtres spirituels. C’est avoir le sentiment de progresser, de se sentir vivant, de s’enrichir de chaque instant que l’on vit qu’il soit agréable ou désagréable. C’est vivre une expansion sans limite, au delà de la conscience, un sentiment d’appartenance au monde.
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