Mois : septembre 2017

Création ou compétition ?

Parfois lorsqu’on se trouve face à la réussite d’une personne que l’on connait ou une personne qui a réalisé quelque chose qui se rapproche de notre rêve, des pensées négatives peuvent surgir. Ces pensées qui mêlent envie, jalousie et peur viennent alimenter un système de compétition. Lorsqu’il y a compétition c’est en fonction des réalisations des autres. Pourtant la comparaison entrave la progression personnelle. En effet, en convoitant les réalisations des autres on se pose les mauvaises questions, celles qui nous détournent de notre objectif créatif. Les réponses à ces questions seront également mauvaises comme par exemple :

« Je n’ai pas de chance, il (elle) l’a fait à ma place, à quoi bon de continuer ? »

Il est toujours possible de trouver des excuses pour se justifier et finalement rester bloqué dans son parcours créatif.

Garder la direction

Pour garder le cap, il est important d’être attentif à ce qui se passe à l’intérieur et d’écouter  « son guide intérieur » de ne pas se préoccuper de ceux qui nous dépassent à l’extérieur.
La bataille qui se livre n’est pas une course à pied pour arriver le premier, ou sur la première marche du podium, c’est une naissance.

L’esprit de création s’oppose à l’esprit de compétition. L’acte créatif est en résonance avec notre vécu, notre histoire et notre propre expérience. Il se nourrit de l’ancien et donne l’élan vers la nouveauté, l’originalité. Originalité et authenticité avec soi sont les ingrédients pour mener son projet à terme. La compétition au contraire donnera un avis sans nuances, soit c’est génial, soit c’est nul. Elle met en péril le projet avant son terme, elle l’avorte.

L’art à besoin de temps

Le succès arrive rarement rapidement, c’est le temps qui le détermine. Au début ce n’est pas très bien, cela ne ressemble à rien, les formes sont disgracieuses et les notes fausses ce n’est qu’avec le temps qu’émerge l’art. Ce qui compte s’est de continuer chaque jour, c’est  le temps qui permet aux choses de se réaliser.

Gérer son ego

Le plus difficile c’est de gérer son ego. L’ego se nourrit de gratifications instantanées. Ces gratifications donnent aussi l’élan pour continuer. Même si elles  sont rarement immédiatement au rendez-vous, Il est aussi possible de se préparer à la déception. Il ne s’agit pas de rester indifférent, mais de réagir de façon lucide.  Face à l’échec il faut garder à l’esprit que  la vie est ailleurs , dans la rencontre et les échanges.

Que ce soit dans l’échec ou dans le succès il n’y a pas plus de révélations sur nous même. Si la réussite fait le plein d’ émotions positives, il ne faut pas oublier de  retourner à l’essentiel et de continuer le travail  créatif. C’est  ainsi qu’il faut poursuivre notre présence participante au monde et garder le lien aux autres.

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A  très vite 😉

Le masque du doute de soi

« La santé mentale repose sur ce postulat :
que ce doit être un plaisir de sentir la chaleur frapper la peau, un plaisir de se tenir debout, en sachant que les os bougent avec aisance sous la chair. » Doris Lessing

Le doute de soi  dans le domaine de la créativité ou dans d’autres domaines est trompeur, il conduit bien souvent à notre propre sabotage. La peur de se tromper  est une forme de vulnérabilité les plus courante. Elle est à l’origine de nos blocages. Les blocages peuvent survenir de l’intérieur comme de l’extérieur pour se propager comme un virus et développer la haine que l’on se porte. Le doute, la colère et la tristesse viendront alimenter notre propre sabotage et provoquer de la souffrance mentale.

Si près de toi quelqu’un pleure en rêvant, laisse-le pleurer sans en chercher la cause. Pleurer est doux, pleurer est bon souvent pour l’homme, hélas ! Sur qui le sort se pose. Toute larme lave quelque chose. » – Victor Hugo

Le sentiment de tristesse

Lorsque nous éprouvons un sentiment de tristesse, c’est un moment où nous avons le plus besoin de réconfort et de soutien. Même en ayant une nature plutôt solitaire ou par « fierté», le besoin de réconfort est un besoin humain. Les larmes sont souvent des manifestations qui démontrent ce besoin d’être consolé et rassuré. La bonne personne qui vous apportera son aide aura une attitude d’écoute et de bienveillance, sachez reconnaître ces personnes. La qualité d’une personne bienveillante se mesure à  sa capacité à faire le bien, à l’ attention  qu’elle porte sur autrui.

« Une femme rit quand elle peut, et pleure quand elle veut. »
-Recueil d’apophtegmes et axiomes-

Contrairement aux idées reçues le fait de pleurer est un acte libérateur et amène vers une forme d’autonomie. En dévoilant sa vulnérabilité c’est aussi l’accepter et revenir vers soi sans ce soucier des autres. C’est démontrer une certaine force. Car il faut être réellement fort pour faire face aux sentiments que font surgir en nous cette situation ou cette personne. Cette réaction est souvent l’indice de « quelque chose » à explorer et nous avons toujours le choix d’accepter ou de refouler les sentiments.

J’ai maintenant atteint ma phase triste, avant c’était de la haine naïve. Demain s’annonce la phase « rien à foutre », et je ne trépigne pas d’impatience en l’attendant.

Kurt Cobain

Préserver son identité

Maintenir une bonne attitude vis à vis de soi demande des positionnements forts et de la résistance face aux influences sociales et la préservation de son identité. Ces positionnements sont la source même de la motivation interne qui permettent le passage à l’action et la persévérance face à l’adversité.

Au final c’est avoir la capacité à la fois de se connaître, de se comprendre soi, de s’adapter aux situations nouvelles et de découvrir des solutions. C’est enfin de compte tirer le meilleur de ce que nous sommes dans l’ici et maintenant. Ne pas se focaliser sur nos manques et au contraire tenter de se rapprocher d’un idéal si toutefois on cherche à l’atteindre.

Atteindre un idéal n’est qu’une aventure faite de découvertes, de labeur ou encore de paresse et de sécurité. Dans tous les cas se sont des voyages intérieurs qui nous permettent d’évoluer et parfois soignent le passé. C’est une aventure particulièrement intéressante à condition d’être sur le bon chemin et avec les bons moyens.

Il vaut mieux être détesté pour ce que tu es, plutôt qu’être aimé pour ce que tu n’es pas. 

Kurt Cobain

La santé mentale repose sur  le fait d’être attentif, d’être attentif  à ce qui se passe.   Que la vie soit faite de souffrances ou de réussites  la qualité d’une vie ne repose pas  là dessus.  La qualité d’une vie repose sur le fait de prendre du plaisir et c’est en cela que le pouvoir d’attention repose.  Seul le plaisir est capable de soigner la douleur, même ancienne.   L’attention se porte sur l’instant présent, sur la rencontre. Hier j’étais  mal, demain je peux mourir, mais ici et maintenant, je respire le parfum de cette rose, j’écoute cette  belle mélodie  et je suis bien. Chaque moment, chaque instant n’est pas sans beauté.

Vivre c’est luire, c’est-à-dire se consumer et se restaurer à la fois, c’est échanger sans fin avec le dehors et recevoir pour donner, attirer pour répandre, absorber pour rayonner, c’est faire en petit ce que les soleils, ce que l’univers, ce que Dieu font en grand.”
Citation de Henri-Frédéric Amiel ; Journal intime, le 29 août 1872.

Je suis ce que je suis. Je vaux ce que je vaux. Mais qu’importe, je vais dire ce que j’ai à dire, je vais faire ce que j’ai à faire. Ce sera peut-être pas parfait mais ce sera.

Kurt Cobain

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A très vite 😉

Se retrouver avec soi

La période des vacances est propice pour se ressourcer et ne rien faire. C’est un espace-temps nécessaire pour se retrouver avec soi en toute tranquillité, se renouveler et se connecter à sa source créatrice.
Ce retrait est plus compliqué à mettre en place le reste de l’année. La famille, les amis, ne comprennent pas toujours ce besoin et peuvent vivre cela comme un éloignement, une mise à distance qui n’est pas forcément bien accueillie et peut entraîner des tensions. Pourtant pour créer la solitude est la meilleure compagne. En étant sans cesse sollicité par untel ou untel, nous nous oublions et l’humeur devient maussade, triste, voire hostile. En définitif, ce sont les émotions négatives qui s’expriment à l’encontre de notre entourage et à force nous nous épuisons.

Ce droit à la solitude est très important car il donne accès aux portes de l’univers et de la spiritualité. Cet espace-temps est en fin de compte celui qui prend soin de notre enfant créateur et c’est avec lui que l’oeuvre peut se réaliser. Alors oui , Il est plus facile de se dire que tout cela est inutile, n’apporte rien, qu’il est possible de garder la même vie en restant agréable avec tout le monde et s’occuper du bien être des proches en pensant que se réserver du temps de solitude créatrice rien que pour soi  est une attitude très égoïste.

S’accorder un espace-temps

En réalité ce qui se passe lorsque nous voulons être généreux , parfaits, aimables et rendre service au monde entier , nous nous abandonnons. Nous sommes là, mais ce n’est pas notre vrai «moi». Nous jouons un rôle, notre corps agit par routine et il obtient même des félicitations, des récompenses matérielles. Pourtant celles-ci restent sourde, elles ne résonnent pas véritablement à l’intérieur. Notre « moi »ne vibre plus, il a quitté la scène…

Depuis notre tendre enfance on nous dit de ne pas être égoïste de penser aux autres, c’est sans doute cela que nous avons intégré. Certes la vie collective nécessite certaines règles de bonne conduite, mais il ne faut pas non plus tomber dans le piège et y rester sous prétexte d’être aimable et  vertueux. S’accorder cet espace-temps de solitude  est plus qu’une simple affirmation de soi c’est une reconnaissance de ses propres besoins. Reconnaître ses propres besoins est une attitude de respect en vers soi qui augmente l’estime de soi. Bien sûr le risque de se heurter à la désapprobation des autres existe réellement. Notre vrai moi n’est pas censuré, il est sain mais aussi il peut se montrer perturbateur, il aime jouer , il est curieux et part un peu dans tous les sens. Il sait comment s’opposer aux autres et cherche à se faire plaisir. Cependant à force de le museler celui-ci finit par mourir.

Chercher  sa place.

La difficulté qui se pose alors, c’est de repartir à la découverte de ce moi créateur lorsqu’il a été délaissé ou détruit. C’est difficile d’aller bien durablement quand il n’existe pas  une bonne estime de soi. On ne peut pas vivre toute une vie complètement seul ou en conflit avec le monde entier. L’estime de soi n’existe pas  sans les autres et pas non plus contre les autres. La recherche d’harmonie est sans doute la meilleure attitude. Dans les relations humaines lorsque l’estime de soi et étendue aux autres, les relations s’enrichissent et se renforcent davantage.

En cherchant le créateur qui est en nous , ce n’est pas uniquement se chercher soi, mais plus simplement chercher  sa place. Ce qui revient à dire que chercher sa place, c’est  trouver le lieu, l’activité, les liens qui donnent le sentiment d’exister. Ce n’est pas simplement une question d’identité, mais  toutes les interactions avec l’environnement que ce soit matériel ou humain.

Dans cette vidéo, je vous propose quelques petits exercices pour vous situer et réfléchir par rapport à votre enfant créateur.

En restant focalisé sur soi et en tentant de garder le contrôle  sur l’environnement, c’est adopter une attitude de restriction. A l’inverse se focaliser sur les interactions entre soi et l’environnement c’est une formidable une ouverture. La place, c’est l’espace-temps où l’on se ressource. Il peut s’agir d’un lieu que l’on apprécie par sa beauté ou sa symbolique. Ce sont aussi, des actes en adéquation avec nos valeurs comme  construire,  aider ou soigner. Ou encore  des liens qui nous apportent de l’épanouissement  tels que l’amour, l’amitié ou l’humanité.  Lorsqu’on se sent à sa place, on accède plus facilement à un sentiment de sérénité intérieure et d’harmonie avec ce qui nous entoure. En cherchant le créateur qui est en nous et en exprimant notre créativité sous diverses formes, nous devenons quelque part des êtres spirituels. C’est avoir le sentiment de progresser, de se sentir vivant, de s’enrichir de chaque instant que  l’on vit qu’il soit agréable ou désagréable. C’est vivre une  expansion sans limite, au delà de la conscience, un sentiment d’appartenance au monde.

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A très vite 😉