Lorsque les schémas de vie négatifs se répètent et viennent compromettre notre épanouissement de façon durable c’est très difficile de faire la part des choses. On sent que quelque chose ne va pas bien, sans trop savoir pourquoi ou connaître l’origine du problème et bien souvent on en reste là. En effet, c’est particulièrement pénible d’admettre que à un moment donné de notre propre histoire il y a eu des événements qui peuvent montrer qu’on a souffert de délaissement.
Il existe quatre attitudes affectives qui permettent donner quelques indices sur un type de personnalité dite abandonnique. Les traits de personnalités sont plus ou moins forts avec des passages d’un registre à l’autre, pouvant être l’origine du mal être.
Ainsi a travers toutes les expériences vécues même avant la naissance et après c’est un mécanisme inconscient qui s’est installé au fil du temps et qui amène ce schéma répétitif des expériences affectives peu satisfaisantes.
Voici les quatre attitudes qui donnent des indications sur ce type de personnalité.
Les 4 attitudes affectives de la personnalité abandonique
1-Le besoin de réassurance.
Le besoin de réassurance et l’ instabilité affective sont les principaux moteurs de « la conquête à tout prix ». Passer d’une conquête à une autre dans la crainte d’une éventuelle séparation est une sorte de filet de sécurité pour ne pas rester seul. Les peurs liées à la vie de couple, l’investissement dans une relation et la hantise d’être trahi viennent entacher la vie à deux. Les situations d’échecs se succèdent et entraînent un sentiment de grand désespoir.
2-Le manque de confiance en soi.
Le désir de relation pleine et entière est bien présent , mais l’engagement n’est pas total car des blessures antérieures sont trop lourdes. La peur d’être quitté est projeté en avant , elle s’accompagne par la peur de ne pas être à la hauteur et de décevoir l’autre. Le manque de confiance en soi est souvent un des signes du délaissement précoce : je n’ai pas suffisamment de valeur sur le plan affectif et intellectuel et je ne suis pas digne d’affection. L’impression d’être un imposteur vient s’ajouter par la suite, dans l’idée où la personne prêtant être quelqu’un de bien alors qu’elle pense être tout le contraire compte tenu du délaissement qu’elle a connue. Ainsi le scénario peut se répéter inlassablement.
3-La peur et la culpabilité
La peur de se retrouver seul amène des comportements de surinvestissement dans un ou plusieurs domaine comme par exemple le travail, le sport, les enfants… Le sentiment de «grand vide» et de tristesse est présent sans véritable explication. Toutes les émotions non reconnues par le passé et non exprimées sont restées enfouies, le mental a indiqué la direction de vie à prendre et a empêché de prendre conscience du ressenti face aux événements déclencheurs. Ainsi les craintes, les doutes et les remords nourrissent le sentiment de culpabilité vis à vis de la relation.
4-L’organisation du rejet
Une autre attitude fréquente consiste à ne laisser à l’autre aucune possibilité de l’aimer. Il s’agit là d’une souffrance non exprimée qui a engendré de la culpabilité. La personne a le sentiment de ne pas correspondre à ce que l’autre attend et est certain que la rupture est inéluctable. Lorsqu’elle se produit c’est alors une nouvelle preuve qu’elle ne peut être aimée. La colère souterraine est alors aggravée, bloquée par le mental qui vient alimenter le sentiment de culpabilité.
Ces schémas peuvent se reproduire indéfiniment, jusqu’à ce qu’il y ai prise ce conscience, qu’il est possible d’agir et de stopper ce cercle vicieux.
Toutes ces attitudes sont totalement inconscientes et provoquent des schémas d’abandon dans la vie adulte. La colère antérieure qui n’a pas été exprimée à la suite d’un événement reste bloquée à l’intérieur et crée une tension qui peut dégénéré à la longue en maladie. Chaque nouvelle situation d’abandon viendra aggraver l’intensité de la colère et de la souffrance.
Il existe toutefois des moments de bonheur et de bien-être mais avec cette impression que quelque chose « cloche ». Ces moments seront alors rares et de courtes durées car le mental va aider à les briser par des comportements destructeurs.
Il est possible que la recherche d’une relation parfaite pure et sans ombre devienne une véritable quête, voire une obsession. Celle-ci est pourtant illusoire car la perfection souhaitée n’existe pas et ne pourra être atteinte, elle conduira inévitablement la relation à l’échec.
Le manque d’estime de soi et le sentiment d’autodévalorisation s’inscrit alors dans un jugement de valeur qui est au coeur de la vie de la personne.
Faire ce constat est important car il permet d’entrevoir des possibilités d’actions à mettre en oeuvre pour une seule chose qui compte réellement : Vivre bien et heureux.
A suivre…
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A très vite